La médecine palliative se définit comme une démarche permettant d’aborder les situations de fin de vie de façon anticipée, en accordant une place aux questions éthiques, à l’accompagnement psychologique, aux soins de confort, et au juste soin.
Les généralités
La médecine palliative fait appel aux soins palliatifs, qui sont des soins actifs délivrés par une équipe multidisciplinaire, dans une approche globale de la personne atteinte d’une maladie grave, évolutive, en phase avancée. Ils cherchent à améliorer la qualité de vie des patients et de leur famille :
- par la prévention et le soulagement de la souffrance, identifiée précocement et évaluée avec précision,
- par le traitement de la douleur et des autres problèmes physiques, psychologiques et spirituels qui lui sont liés,
- en offrant un soutien pour aider la famille.
Intégrer précocement les soins palliatifs dans le parcours de soins d’un patient atteint de cancer de mauvais pronostic peut avoir un effet sur la qualité de vie, sur la réduction de l’agressivité des soins en fin de vie, et possiblement dans certains cas, un impact sur la survie globale. Cette intégration précoce constitue ainsi l’un des éléments d’une prise en charge optimale pour le patient.
Le groupe expert régional « Médecine palliative & Cancer »
Dans le cadre de la Stratégie décennale de lutte contre les cancers (action III.3.6 Permettre une orientation précoce des patients vers des soins de support, notamment en soins palliatifs et action III.6.2 Garantir une prise en compte renforcée de la douleur et des soins palliatifs), le DSRC OncoPaca-Corse, en lien avec l’ARS Paca et l’ARS Corse, anime des travaux sur cette thématique avec des professionnels de santé de la région.
Ces travaux sont coordonnés par le Pr Sébastien Salas (AP-HM) et le Dr Anne Fogliarini (Centre Antoine Lacassagne) en lien avec le Groupe Soins de Support & Séquelles (GT3S).
Le guide régional de bonnes pratiques
Ce guide de bonnes pratiques réalisé avec le groupe de travail régional « Médecine Palliative & Cancer » en 2024, et destiné aux professionnels de santé de ville et hospitaliers, a pour objectif de sensibiliser à la prise en charge précoce en soins palliatifs pour les patients atteints de cancer de mauvais pronostic, afin de :
1. Intégrer le recours aux équipes de soins de support et/ou soins palliatifs au plus tôt dans la prise en charge
2. Optimiser la prise en charge renforcée de la douleur
3. Permettre plus d’interactions entre les différents professionnels impliqués dans le parcours de soins
4. Aborder la prise en charge en soins palliatifs en Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP) de cancérologie, avec recours à un staff soins palliatifs dès que cela peut être proposé.
Ce guide de bonnes pratiques inclut : les recommandations pour la prise en charge précoce des soins palliatifs en s’appuyant sur les recommandations HAS, des aides à l’évaluation et à la prescription, les points clés de la prise en charge, la préconisation d’un parcours et l’identification des spécificités de la prise en charge de la douleur en soins palliatifs.
Paroles d’experts – Guide de bonnes pratiques « Soins palliatifs et cancers de mauvais pronostic »
Dans le cadre de la diffusion de notre guide « Soins palliatifs précoces et prise en charge de la douleur pour un cancer de mauvais pronostic », découvrez à travers cette vidéo les expertises du Pr Sébastien Salas, Oncologie médicale – Soins palliatifs à l’Hôpital de la Timone (Assistance Publique – Hôpitaux de Marseille), et du Dr Philippe Debourdeau, Oncologie médicale – Soins palliatifs au Centre hospitalier d’Arles.
Leur analyse met en évidence les bénéfices de l’intégration précoce des soins palliatifs conjuguée aux soins de support dans le parcours de soins des patients atteints de cancer de mauvais pronostic. Cette approche vise à améliorer la qualité de vie et la survie globale des patients, tout en réduisant l’intensité des traitements.